Le récit d'Olivia

TÉMOIGNAGE N°1

 

Ce récit poignant retrace le chemin d’Olivia, confrontée à des fausses couches répétées avant de vivre une grossesse marquée par l’espoir et l’anxiété. 

Un témoignage touchant sur la résilience et l’amour inconditionnel qui naît à travers les épreuves.

 

Une longue et douloureuse attente

Cela faisait cinq ans que l’on espérait, que l’on essayait. Cinq années d’attente, de tests négatifs, de fausses joies, et surtout, de fausses couches. Chacune d’elles laissait une cicatrice invisible mais profonde, un espoir détruit et une question obsédante : « Pourquoi ? ».

Je me souviens de chaque départ. Les dates précises, les lieux où mon corps me trahissait, et les silences dans lesquels j’ai cherché un sens. J’avais peur d’espérer à nouveau, peur de croire qu’une grossesse pouvait se poursuivre, que je pouvais tenir un jour un enfant dans mes bras. Pourtant, au fond de moi, une petite voix murmurait toujours : « Et si cette fois ça marchait ? ».

 

Les deux lignes roses 

Quand j’ai vu les deux lignes roses apparaître sur ce test de grossesse, une sensation contradictoire m’a envahie. La joie, bien sûr, cette émotion vive et réconfortante, mais aussi une peur écrasante. Je ne voulais pas m’attacher trop vite.

Dès les premières semaines, j’ai été submergée par l’anxiété. Chaque douleur, chaque symptôme, chaque absence de symptôme m’envoyait dans une spirale de panique. À chaque rendez-vous médical, je retenais mon souffle, attendant de voir ce petit cœur clignoter sur l’écran de l’échographie. Et quand il battait, je pleurais — des larmes de soulagement, de gratitude, et de peur que cela s’arrête.

Mon conjoint, Maxime, était mon roc. Lui aussi avait souffert, mais il portait cette douleur autrement. Il me disait souvent : « Cette fois, je le sens, tout ira bien ». Moi, je n’osais pas prononcer ces mots. Mais chaque soir, allongée dans notre lit, je posais ma main sur mon ventre et je murmurais des promesses à ce petit être : « Tiens bon, je suis là. Je ferai tout pour toi.»

Les mois ont passé. Lentement. Trop lentement. Mais chaque semaine était une victoire. Chaque étape franchie me donnait un peu plus confiance. J’ai commencé à acheter de petites choses : un pyjama, un doudou. J’avais peur que cela porte malheur, mais j’avais aussi besoin de croire que cette fois-ci, j’étais en train de devenir mère.

Le dernier trimestre a été un véritable test de patience. Mon ventre était lourd, mon dos me faisait souffrir, et je dormais peu. Mais pour la première fois depuis des années, je n’étais plus obsédée par la peur. J’étais concentrée sur l’idée de préparer son arrivée.

 

Il est là, posé contre moi

Et puis, il est venu. Ce moment que j’avais imaginé, redouté, supplié. Mon accouchement n’était pas parfait, mais il était nôtre. Quand j’ai senti son petit corps chaud contre ma poitrine, j’ai pleuré toutes les larmes que je retenais depuis des années. J’avais l’impression qu’il était là depuis toujours et que tous les moments douloureux avaient mené à cet instant précis.

Aujourd’hui, je regarde mon enfant et je sais que chaque défi, chaque larme, chaque épreuve en valait la peine. Je ne suis plus la même personne qu’il y a cinq ans. La douleur ne disparaît jamais complètement, mais elle a été remplacée par une gratitude immense. Ce chemin, bien qu’ardent, m’a appris la résilience et l’amour inconditionnel. Et aujourd’hui, je savoure chaque instant de cette vie que nous avons créée ensemble.

 
Mille mercis Olivia de m’avoir envoyé ton récit. Si tu veux faire pareil, tu peux m’envoyer le tien par mail ou whatsapp : contactez-moi.

 

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